L’association Parada France naît en 2001, afin de récolter des fonds pour financer les programmes de la Fondation Parada en Roumanie, et pour sensibiliser l’opinion publique aux conditions de vie des enfants des rues de Bucarest. Parallèlement elle cherche à apporter par tous les moyens matériels et intellectuels possibles, un soutien aux enfants et personnes en situation de rupture sociale partout où elle le peut.
En 2002, les autorités françaises contactent Parada France pour lui demander d’intervenir auprès des mineurs isolés roumains, de plus en plus nombreux dans les rues de Paris. L’association participe dès lors activement à la mise en place d’un dispositif visant à sortir les jeunes de la rue et à les orienter vers des structures existantes (foyer pour jeunes).
Des dissensions entre les acteurs du projet font que Parada France se scinde en deux : l’association Hors la Rue voit le jour et continue de travailler avec les mineurs isolés à Paris, tandis que Parada France s’oriente vers un travail avec la population Rom en difficulté.

   

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En s’appuyant sur l’expérience de la Fondation Parada en Roumanie, Parada France met en place un programme avec les populations Roms de la Seine Saint-Denis qui commence en septembre 2005. Il a pour vocation d’améliorer les conditions de vie de cette communauté, de lutter contre son exclusion, tout en préservant sa culture.

En 2007, les ateliers Parada ont eu lieu dans 10 terrains répartis sur Aubervilliers, Saint-Ouen, Saint-Denis, et Paris.
Certains n'existent plus pour cause d'expulsion. Il n'en reste pas moins que les persnnes qui les habitaient sont elle toujours là et que rien n'a changé.


 


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Du linge est resté étendu, sur le terrain du Hanul Bis après son explsion le 10 Octobre 2007 à Saint-Denis.

 

Table rase rue Campra à Saint-Denis après l'expulsion du terrain le 28 Aout 2007

 


Tjibaou à Aubervilliers après un incendie en juin 2007

 

Qui sont les Roms

 

 

 

 

 

 

Etude des mouvements migratoires d'une population donnée.

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Le mot Rom désigne un peuple dont les ancêtres ont quitté la vallée du Gange au début du 11ème siècle. Capturés et vendus comme esclaves, ils ont été conduits de l’Asie mineure jusqu’au Bosphore, puis se sont surtout dispersés à travers l’Europe, mais aussi un peu partout dans le monde. Aujourd’hui, les Roms forment un peuple sans territoire compact, lié par une conscience
identitaire, une origine, une histoire et une langue communes. Il faut cependant distinguer trois grands
groupes : les Roms orientaux, les Manouches (ou Sintés) et les Gitans (ou Kalés). On évalue à plus de 10 millions le nombre de Roms en Europe, particulièrement nombreux en Roumanie et en Bulgarie.
Les Roms en Europe
Après la chute du mur de Berlin et la dislocation du bloc communiste, plusieurs pays de l’est sont brutalement passés à un régime démocratique parlementaire avec une économie de marché. Nombre de travailleurs se sont alors retrouvés au chômage, notamment les Roms qui ont toujours été en proie au racisme et aux discriminations. C’est ainsi que quelques milliers d’entre eux ont préféré partir à l’étranger.
Bien entendu, on ne peut pas parler de mouvement migratoire de masse. Certains arrivent de la campagne, de villages pauvres et dépeuplés, dont les principales ressources proviennent d'une
agriculture potagère et de métiers artisanaux. D’autres arrivent de la ville, de banlieues pauvres et surpeuplées, dont les principales ressources proviennent de la récupération et de la mendicité. Tous
manquent cruellement d’argent. Le départ vers l'étranger représente une activité lucrative, principalement motivée par la nécessité de subvenir aux besoins de la famille.
Il s’agit bien d’une migration économique. Pour les chômeurs et les petits salariés, l’appât du gain est considérable.
En tant que nouveaux ressortissants de l’Union Européenne, les roumains et les bulgares partagent un même espoir, celui de travailler à l’étranger. Seulement, les restrictions concernant le
droit au travail sont telles que la plupart des émigrés continuent à travailler au noir et à vivre dans la clandestinité, comme c'est le cas pour de nombreux roms aujourd'hui. .

   

Situation administrative et juridique
Depuis le 1er janvier 2007, la Roumanie et la Bulgarie sont entrées dans l'Union Européenne.
Cela ne signifie pas pour autant que les ressortissants de ces pays soient devenus des citoyens européens à part entière. Une période transitoire est prévue comme lors du dernier élargissement pour l'accès au marché du travail des anciens Etats membres. Ainsi, les ressortissants roumains ne se verront pas opposer la situation de l'emploi pour l'un des 61 métiers relevant des sept secteurs d'activité dans lesquels ont été identifiés des besoins de main d’œuvre.
Concernant les inactifs, ils devraient jouir d'une liberté de circulation a priori sans entrave. Selon la directive adoptée le 29 avril 2004, tout citoyen de l'Union a le droit de séjourner sur le territoire d'un autre Etat membre pour une durée de plus de trois mois. Une distinction est cependant établie entre les étudiants et les citoyens disposant de ressources suffisantes et d'une assurance maladie.

Hébergement, logement

Les Roms, en l’absence de possibilité pratique d’accéder à un hébergement, s’organisent par eux- mêmes pour trouver un abri :
- Vieilles caravanes délabrées qui ne sauraient rouler, (les Roms d’Europe de l’est ne
font pas partie de ce qu’on appelle les « Gens du voyage » En effet, près de 95 %
de la population Rom mondiale est sédentaire. Toutefois, l’amalgame entre Roms et
gens du voyage est pratique courante. En réalité, tous les Roms ne sont pas des
voyageurs et tous les voyageurs ne sont pas des Roms. Loin s’en faut. Quant à
l’appellation gens du voyage, elle désigne en fait un statut juridique applicable aux voyageurs français.

- Habitations de fortune bricolées à l’aide de planches, de vieux sacs, de cartons, de divers matériaux de récupération souvent adossées à des caravanes, créant de véritables bidonvilles.
- Squats dont la qualité dépend fortement de l’état initial du bâtiment.
- Hébergement chez des amis ou dans la famille, voire locations à un pair.

 

 

   


copyright Eric Roset



Conditions Sanitaires
Elles sont d’une façon générale déplorables :
- Eau : généralement un seul point d’eau pour un groupe de 100 à 300 personnes.
- WC : il n’y en a jamais sur les terrains, aussi les habitants sont amenés à construire des cabanes avec des trous dans le sol.
-Electricité : absente également sauf exception. Il y a parfois des branchements de fortune, potentiellement dangereux. L’absence d’électricité a des conséquences sur le mode de chauffage qui consiste le plus souvent à laisser allumée une plaque de cuisson à gaz butane, d’où accidents, et intoxications.
- Ordures : le ramassage des ordures est une bataille permanente avec les municipalités qui semblent toujours craindre de pérenniser la présence des Roms s’ils ramassent les ordures. Conséquence de quoi, les ordures s’accumulent et attirent les rats.
- Boue : très fréquente sur des terrains qui ne sont pas stabilisés.

Accès aux soins - Santé
Un énorme progrès avait été réalisé avec le droit à la CMU, mais les dysfonctionnements restaient
nombreux pour l’obtention de ce droit. Depuis le mois d'avril 2007, ce droit n'est plus d'actualité et les
roms bénéficient de nouveau de l'AME.

Ressources – Moyens d'existence
Depuis le premier janvier 2007, lorsque les roumains se déplacent pour un séjour touristique de moins
de trois mois, ils bénéficient, en tant que citoyens européens, de la libre circulation : une simple carte
d'identité leur suffit. Cependant, leur Etat n'entrant pas encore dans l'espace Schengen, ils doivent
toujours, lors d'une interpellation, justifier de moyens de subsistance suffisants.
Leur droit au travail étant limité, et celui aux allocations inexistant, ils doivent donc se débrouiller pour trouver des moyens d’existence : petits travaux au noir, vente de fleurs, de journaux, lavage les pares-
brise, ramassage de ferraille. ( retour au pays avec l'ANAEM)